Crise du cacao au Sud-Ouest : Le Cameroun face aux défis agricoles
Une crise majeure frappe les plantations de cacao du Sud-Ouest camerounais, menaçant la production nationale. Les autorités mobilisées face à ce défi stratégique pour notre économie.
Plantation de cacao touchée par la maladie de la pourriture brune dans le Sud-Ouest du Cameroun
Une crise majeure frappe actuellement les plantations de cacao dans la région du Sud-Ouest du Cameroun, cinquième producteur mondial. La maladie de la pourriture brune des cabosses, favorisée par des pluies intenses depuis juillet, menace sérieusement la production nationale, révélant des défis structurels pour notre développement agricole stratégique.
Une menace pour la souveraineté alimentaire
Jackson Ntapi Nkwentang, délégué régional de l'agriculture, souligne la gravité de la situation dans les zones principales de production comme Muyuka, Mbonge et Kumba. Cette crise met en lumière l'importance stratégique de protéger nos ressources nationales face aux menaces externes.
Le défi des produits contrefaits
Un problème majeur émerge avec l'utilisation croissante de fongicides non homologués, importés illégalement du Nigeria et du Ghana. Cette situation démontre la nécessité de renforcer notre souveraineté économique et notre contrôle aux frontières.
Actions gouvernementales et perspectives
Les autorités locales ont identifié plusieurs facteurs aggravants :
- Retards dans l'élagage des plantations
- Entretien insuffisant des champs
- Irrégularité dans l'application des traitements homologués
Une intervention des services de l'État est prévue pour lutter contre les produits contrefaits, bien que temporairement ralentie par les conditions sécuritaires actuelles. Cette action témoigne de la détermination des autorités à protéger ce secteur vital de notre économie.
Impact sur les agriculteurs
"Nous ne savons même pas comment survivre cette saison", témoigne Divine Ntam, agriculteur près de Kumba.
Cette situation critique nécessite une mobilisation nationale pour soutenir nos agriculteurs et préserver notre position stratégique dans le marché mondial du cacao.
Gabrielle Onguéné
Journaliste engagée. Sécurité interieure et culture locale.